Acheter une résidence secondaire en France et impôt sur la fortune

L’Acquisition d’une Résidence Secondaire en France : Un Rêve à Portée de Main

Acquérir une résidence secondaire en France représente pour beaucoup de Néerlandais et d’autres investisseurs internationaux une consécration, un rêve fait de soleil, de charme rural et d’art de vivre à la française. Que ce soit en Provence, en Dordogne, en Bretagne ou sur la Côte d’Azur, le pays attire chaque année des milliers d’acheteurs, séduits par la diversité de ses paysages et la richesse de son patrimoine. Pourtant, posséder un bien immobilier en France suppose également de bien maîtriser la fiscalité locale, notamment l’impôt sur la fortune immobilière (IFI), autrefois connu sous le nom d’ISF (impôt de solidarité sur la fortune).

Le paysage immobilier français : une diversité inégalée

La France offre un marché immobilier varié, à la fois stable et dynamique, très attractif pour les acheteurs étrangers. Certaines régions se distinguent plus que d’autres par leur popularité auprès des acquéreurs de résidences secondaires.

1. Les régions les plus recherchées

  • La Côte d’Azur : Synonyme de prestige et de douceur de vivre, c’est une valeur sûre, prisée pour son climat et sa proximité avec Monaco, Nice ou Cannes.
  • La Provence : Une région idyllique, incarnant le charme du Sud, ses oliveraies et ses villages perchés.
  • La Dordogne et le Sud-Ouest : Très populaire auprès des amateurs de nature et de gastronomie, avec des maisons de caractère et de grands espaces.
  • La Bretagne et la Normandie : Pour ceux qui privilégient l’authenticité, l’océan et les traditions régionales.

Chacune de ces régions présente des atouts spécifiques : paysages naturels, accessibilité, infrastructures, patrimoine et traditions. Cette diversité permet à chacun de trouver la maison de ses rêves, pour l’investissement, les vacances ou la retraite.

2. Le processus d’achat d’un bien immobilier en France

Acheter un bien en France comporte plusieurs étapes clés, régulées par un cadre légal strict visant à protéger toutes les parties. Depuis la signature de l’avant-contrat (compromis ou promesse de vente), en passant par les vérifications notariales (titre de propriété, hypothèques, diagnostics techniques), jusqu’à la signature de l’acte authentique, l’acquéreur est accompagné par des professionnels afin de garantir une transaction sécurisée.

Pour les étrangers, certaines formalités supplémentaires peuvent entrer en jeu : déclaration auprès des autorités fiscales, ouverture d’un compte bancaire en France, traduction assermentée de documents, etc.

La Fiscalité Française et la Propriété Immobilière

Posséder une résidence secondaire en France implique de s’acquitter de certaines taxes et obligations fiscales. Mieux vaut en connaître les contours avant d’investir, afin d’optimiser sa fiscalité.

1. Les principaux impôts liés à la propriété

  • La taxe foncière : Payée par le propriétaire, elle est calculée sur la valeur cadastrale du bien.
  • La taxe d’habitation : Due par l’occupant (propriétaire ou locataire). Depuis 2023, la résidence principale bénéficie d’une exonération progressive, mais la résidence secondaire reste taxée.
  • Les droits de mutation à titre onéreux (DMTO) : Applicables lors de chaque transaction immobilière, ces frais sont à la charge de l’acheteur.

2. L’impôt sur le revenu et les loyers

En cas de mise en location du bien, les revenus générés doivent être déclarés auprès de l’administration fiscale française. Selon le statut du propriétaire et la nature de la location (meublée ou non, location saisonnière, etc.), le régime d’imposition sera différent : micro-foncier, régime réel, LMNP, etc.

3. L’Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI)

La question centrale pour tout propriétaire de résidence secondaire en France est de savoir s’il devient assujetti à l’IFI.

L’IFI s’applique à tous les contribuables, résidents ou non-résidents, possédant un patrimoine immobilier net situé en France dont la valeur excède 1,3 million d’euros au 1er janvier de l’année d’imposition. L’IFI concerne uniquement la valeur nette des biens immobiliers (déduction faite des dettes afférentes), excluant les investissements financiers.

Comprendre l’Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI) : Origines et Évolutions

L’IFI est entré en vigueur au 1er janvier 2018, remplaçant l’ISF qui taxait l’ensemble du patrimoine (financier, mobilier, immobilier). Le législateur français a ainsi recentré l’imposition sur le seul patrimoine immobilier non affecté à l’activité professionnelle.

1. Pourquoi l’IFI ?

  • Favoriser l’investissement productif : En excluant les actifs financiers et les biens professionnels, l’IFI vise à encourager l’investissement dans l’économie réelle.
  • Renforcer l’équité fiscale : Il cible principalement les patrimoines les plus importants, tout en préservant les petites propriétés.

2. Les seuils et barèmes de l’IFI

L’IFI s’applique à partir d’un patrimoine immobilier net supérieur à 1,3 million d’euros. Le barème est progressif :

  • Jusqu’à 800 000 € : 0%
  • De 800 001 € à 1 300 000 € : 0,5%
  • De 1 300 001 € à 2 570 000 € : 0,7%
  • De 2 570 001 € à 5 000 000 € : 1%
  • De 5 000 001 € à 10 000 000 € : 1,25%
  • Supérieur à 10 000 000 € : 1,5%

L’assiette de l’IFI se calcule à partir de la valeur nette du patrimoine immobilier : on prend la valeur vénale des biens (prix de vente estimé en cas de cession), dont on déduit les dettes contractées pour leur acquisition, leur amélioration, leur entretien ou leur réparation.

3. Qui est concerné par l’IFI ?

Toute personne physique possédant un patrimoine immobilier net en France supérieur à 1,3 million d’euros est potentiellement redevable, qu’elle soit fiscalement domiciliée en France ou à l’étranger. Pour les non-résidents, seuls les biens situés en France entrent dans l’assiette taxable.

4. Exclusions et exceptions notables

  • Biens professionnels : Exclus de l’assiette IFI, s’ils sont effectivement utilisés pour l’exercice d’une activité professionnelle principale.
  • Parts de sociétés : Seule la fraction correspondant à des biens immobiliers détenus, et non l’ensemble du patrimoine de la société.
  • Biens ruraux loués à long terme : Certains biens ruraux et parts de groupements fonciers agricoles bénéficient d’une exonération partielle.

Calculer la Valeur de Votre Patrimoine pour l’IFI

Le mode d’évaluation du patrimoine immobilier est crucial, car il conditionne le montant de l’IFI à régler.

1. La valeur vénale des biens

La valeur de marché du bien au 1er janvier de l’année d’imposition doit être déterminée avec soin. Plusieurs méthodes existent : comparaison avec des ventes récentes de biens similaires dans le même secteur, recours à des experts ou des notaires. Pour éviter tout risque de redressement, il est préférable de fournir des justificatifs (estimations, actes de vente récents, etc.) en cas de contrôle.

2. Prise en compte des dettes

Les dettes déductibles comprennent :

  • Les emprunts contractés pour l’acquisition ou l’amélioration des biens immobiliers (capital restant dû au 1er janvier)
  • Les frais de travaux, d’entretien ou de réparation indispensables
  • Les impôts locaux dus mais non encore acquittés

Attention toutefois, les prêts in fine font aujourd’hui l’objet d’une réglementation stricte : pour éviter de gonfler artificiellement le montant déductible, leur déduction est désormais amortie linéairement sur la durée du prêt.

3. Les biens en indivision ou démembrés

  • Indivision : Chaque indivisaire n’est redevable que de la quote-part lui revenant.
  • Démembrement de propriété : L’usufruitier est normalement seul redevable, dans la plupart des cas, de la valeur de l’usufruit et de la nue-propriété réunis.

IFI : Obligations déclaratives et paiement

La déclaration de l’IFI s’effectue en même temps que la déclaration annuelle de revenus. Pour les non-résidents, une déclaration spécifique est requise. Les délais et modalités de paiement varient selon la situation du déclarant.

1. Déclaration en ligne et documents justificatifs

La déclaration de l’IFI s’effectue principalement en ligne sur le site des impôts français. Il est fortement recommandé de conserver l’ensemble des justificatifs d’évaluation (rapports d’expertise, estimations, actes notariés, etc.), ainsi que les documents prouvant la réalité des dettes inscrites en déduction.

2. Modalités de paiement et contrôle

L’IFI est à régler spontanément à l’administration fiscale. En cas de retard ou d’omission, des intérêts et pénalités s’appliquent. Des contrôles peuvent être réalisés par l’administration fiscale : il appartient au redevable d’apporter la preuve de la valeur indiquée ou des dettes déduites.

Règles spécifiques pour les Non-Résidents Possédant une Résidence Secondaire en France

Les Néerlandais ou autres ressortissants de l’UE qui acquièrent une résidence secondaire en France, sans y résider de manière permanente, sont considérés comme non-résidents fiscaux. Cela a plusieurs conséquences importantes.

1. Champ territorial de l’IFI pour les non-résidents

Seuls les biens immobiliers situés en France sont à déclarer à l’IFI. Le patrimoine immobilier détenu à l’étranger n’entre pas dans l’assiette taxable.

2. Convention fiscale entre la France et les Pays-Bas

La France et les Pays-Bas ont conclu une convention fiscale destinée à éviter la double imposition. Pour l’IFI, le risque de double imposition est quasi inexistant : la base taxable ne concerne que les immeubles français. Le propriétaire néerlandais déclarera son bien au fisc français et, selon sa situation personnelle, pourra également devoir en faire état à l’administration fiscale néerlandaise, mais il bénéficiera généralement d’un crédit d’impôt pour éviter la double taxation des mêmes actifs.

3. Spécificités déclaratives

Pour la majorité des non-résidents, une déclaration papier peut être admise si l’accès à la télédéclaration n’est pas possible. Il est conseillé de désigner un représentant fiscal en France pour faciliter les échanges et la bonne réception des courriers officiels.

Stratégies d’Optimisation de l’IFI

Plusieurs stratégies permettent de réduire l’assiette taxable à l’IFI ou d’en limiter l’impact.

1. Structurer l’acquisition par le biais d’une société

  • Acquérir un bien via une SCI (Société Civile Immobilière) peut faciliter la gestion du patrimoine, surtout en cas de transmission.
  • Attention cependant : l’IFI s’applique aussi aux parts de société détenant de l’immobilier, au prorata de la valeur représentative.

2. Démembrer la propriété : usufruit/nue-propriété

  • Permet d’anticiper la transmission tout en réduisant la base taxable. L’usufruitier déclare la valeur de la pleine propriété, sauf exceptions prévues par la loi.

3. Réaliser des travaux déductibles

  • Les dépenses d’amélioration ou de réparation justifiées peuvent être déduites, sous réserve de fournir des justificatifs détaillés.

4. Ajuster la valeur vénale du bien

  • Veiller à une estimation juste et réaliste : surévaluer expose à une excessive imposition, sous-évaluer fait courir un risque de redressement.

5. Prendre en compte les donations et transmissions

  • La donation d’une partie du bien à ses enfants, par exemple, peut diminuer la valeur déclarée chaque année à l’IFI.

Transmettre un Bien Immobilier en France à ses Enfants

L’anticipation de la transmission est un enjeu crucial pour les propriétaires étrangers en France. La fiscalité française prévoit des droits de donation et de succession importants, mais offre aussi des abattements et opportunités d’optimisation.

1. Barème et abattements

Au 1er janvier 2024, l’abattement pour donation en ligne directe (parent-enfant) est de 100 000 € par parent et par enfant, renouvelable tous les 15 ans. Les droits de donation sont ensuite calculés selon un barème progressif de 5 à 45 %.

2. La transmission via une société

La création d’une SCI familiale permet de transmettre plus souplement ses parts et de bénéficier de certains avantages en matière de gestion et de fiscalité, notamment pour organiser la détention croisée entre plusieurs enfants.

3. La clause d’usufruit

En transmettant la nue-propriété et en conservant l’usufruit à son profit, le donateur continue à profiter des revenus ou de l’usage du bien tout en réduisant la base imposable à la succession/donation.

4. Prendre en compte la loi applicable

Le règlement européen sur les successions (650/2012), adopté en 2015, permet au ressortissant d’un État membre possédant des biens en France de choisir dans son testament la loi qui régira sa succession (celle de sa nationalité ou celle de son dernier domicile). Cela peut influencer considérablement la transmission et la fiscalité afférente.

Cas pratiques : Scénarios Typiques de Résidents Néerlandais en France

Pour illustrer concrètement la fiscalité d’une résidence secondaire, examinons plusieurs exemples courants.

1. Posséder une villa en Provence d’une valeur de 1,5 million d’euros

Le propriétaire, résident néerlandais, n’a pas d’autres biens immobiliers en France. Il a contracté un prêt de 300 000 € au moment de l’achat (reste 200 000 € à rembourser). Sa base IFI sera : 1,5 M € – 200 000 € = 1,3 M €. Il entre donc dans le barème et devra s’acquitter de l’IFI sur ce montant, après application éventuelle du plafonnement (voir section ci-après).

2. Acheter en indivision avec ses enfants

Un couple veut acheter une maison en Dordogne avec ses trois enfants, chacun détenant un quart du bien. Si la valeur nette totale est de 2 M €, chaque indivisaire déclare 500 000 €. Aucun n’atteint le seuil de l’IFI : pas d’impôt à payer dans ce cas.

3. Démembrement entre parents et enfants

Un investisseur néerlandais transmet la nue-propriété du bien à ses enfants tout en gardant l’usufruit : seule l’usufruitier déclare la valeur du bien à l’IFI, la nue-propriété étant exonérée pour les enfants jusqu’à leur pleine propriété.

4. Mise en location saisonnière

Les revenus locatifs générés doivent être déclarés non seulement au fisc français, mais aussi éventuellement aux Pays-Bas, selon la résidence fiscale du propriétaire. L’IFI s’applique néanmoins sur la valeur du bien, qu’il soit loué ou non, sauf immobilisations affectées à une activité professionnelle.

Le Plafonnement de l’IFI : Protéger sa Capacité Contributive

Le législateur prévoit une règle de plafonnement, destinée à limiter le montant total de l’IFI et de l’impôt sur le revenu de l’année considérée. Ce mécanisme vise à empêcher la fiscalité de ponctionner une part excessive de la richesse et des revenus du contribuable.

1. Le principe du plafonnement

Le total de l’IFI ajouté à l’impôt sur le revenu (français et étranger, après prise en compte des conventions bilatérales) ne peut excéder 75 % des revenus mondiaux du contribuable de l’année précédente. En cas de dépassement, une réduction est accordée sur l’IFI dû.

Pour les non-résidents, seuls les revenus et impôts afférents aux biens français sont pris en compte.

Les Obligations Sociales et Pratiques pour les Propriétaires Étrangers

Détenir une résidence secondaire en France suppose aussi un certain nombre d’obligations pratiques et sociales : entretien des lieux, gestion à distance, respect des règlements locaux.

1. Gestion de l’entretien

  • Faire appel à des prestataires locaux pour l’entretien du jardin, la piscine, le ménage ou les réparations courantes.
  • Installer des systèmes de télésurveillance si la maison est inhabitée de longs mois.

2. Relations de voisinage

  • Participer à la vie du village ou du quartier, entretenir de bonnes relations avec les voisins, respecter la règlementation locale (bruit, entretien, stationnement, etc.).

3. Soutien professionnel

  • S’entourer de professionnels pour la gestion administrative, la fiscalité, ou la location en cas d’absence : experts-comptables, notaires, avocats, agences de gestion locative.

La Location de Votre Résidence Secondaire : Réglementations et Fiscalité

Louer sa résidence secondaire est une excellente façon de rentabiliser un investissement, sous réserve de se conformer aux obligations françaises en la matière.

1. Types de location

  • Location meublée saisonnière (type Airbnb, Booking, etc.)
  • Location à long terme (bail meublé ou non meublé)

2. Déclarations administratives

  • Déclarer son activité de location à la mairie (en cas de location saisonnière), obtenir un numéro d’enregistrement, respecter les plafonds et règles spécifiques aux grandes villes.
  • Respecter les règles de copropriété en cas d’immeuble collectif.

3. Fiscalité des revenus locatifs

  • Déclaration obligatoire en France : choix du régime micro-foncier (abattement forfaitaire) ou réel (déduction des charges, amortissements).
  • Les revenus devront aussi être déclarés dans le pays de résidence, avec application des conventions pour éviter la double imposition.

4. TVA et autres taxes

  • Location de courte durée avec services para-hôteliers : possible assujettissement à la TVA.
  • Taxe de séjour à collecter auprès des locataires et à reverser à la commune.

Les Risques et Pièges à Éviter lors de l’Acquisition et de la Gestion d’un Bien Immobilier en France

Un achat immobilier à l’étranger, même dans un pays aussi attractif que la France, peut comporter certains risques si l’on n’est pas bien préparé.

1. L’évaluation du bien

  • Méfiez-vous des surestimations du marché. Un bien surcoté coûtera plus cher à l’achat et entraînera une fiscalité excessive (IFI, droits de mutation, etc.).
  • Il est conseillé de faire réaliser plusieurs évaluations par des professionnels pour déterminer la juste valeur.

2. Le choix du lieu et du type de propriété

  • Vérifiez toujours les servitudes, les droits de passage, les réglementations d’urbanisme locales.
  • Informez-vous sur les projets d’aménagement à venir dans la région : ils peuvent influer sur la valeur future de l’investissement.

3. Le financement

  • Assurez-vous de la transparence des conditions de prêt : taux fixe ou variable, durée, pénalités en cas de remboursement anticipé.
  • Pensez à la monnaie de l’emprunt et au risque de change si vous financez en dehors de la zone euro.

4. Les délais et frais cachés

  • Les délais de signature en France sont parfois longs (diagnostics, droits de préemption, etc.). Préparez-vous à anticiper ces formalités.
  • Outre le prix d’achat, il convient d’anticiper : frais de notaire (7-8 % du prix pour l’ancien), honoraires éventuels, frais de banque, charges annuelles (copropriété, entretien, assurances).

L'Assurance Habitation en France : Protéger son Investissement

Toute propriété en France doit être couverte par une assurance contre l’incendie, le vol, les dégâts des eaux, et la responsabilité civile.

1. Assurance propriétaire non-occupant (PNO)

Si le bien n’est pas votre résidence principale, il faut souscrire une assurance spécifique : la PNO couvre les risques en cas d’absence et les dommages causés à autrui.

2. Assurance en cas de location

En cas de location à des tiers, le contrat doit prévoir l’obligation pour votre locataire de souscrire une assurance multirisques habitation. Pour les locations saisonnières, il existe des options « pour compte de qui il appartiendra », couvrant chaque occupant temporaire.

Le Rôle du Notaire dans une Acquisition Immobilière en France

Le notaire est une figure centrale et incontournable dans le processus d’achat immobilier français.

1. Sécurisation de la transaction

  • Le notaire vérifie la validité des titres de propriété, l’absence d’hypothèques ou de servitudes cachées.

2. Calcul et perception des taxes

  • C’est lui qui perçoit les droits de mutation, les frais d’acte, et leur reversement à l’administration fiscale.

3. Rôle de conseil

  • Le notaire informe les parties sur la réglementation, la fiscalité, et les conséquences juridiques de l’opération (choix du régime matrimonial, indivision, SCI, démembrement, etc.).

Vie locale et intégration : S’installer en tant que Propriétaire Étranger

Être propriétaire d’une résidence secondaire en France, ce n’est pas seulement investir : c’est aussi s’intégrer dans une nouvelle culture, découvrir des traditions, des festivals, des marchés locaux…

1. Apprendre la langue et les usages

  • Quelques notions de français faciliteront grandement la gestion de votre propriété et vos relations de voisinage.

2. Découvrir et respecter les traditions locales

  • Participer aux événements du village, soutenir l’économie locale, respecter les saisons et les coutumes : c’est ainsi que l’on tire le meilleur bénéfice de son investissement, tout en tissant des liens privilégiés.

3. Adhérer à des associations locales

  • Il existe de nombreuses associations, groupes de propriétaires, cercles de voisins ou comités de fêtes. S’impliquer dans la vie associative accélère l’intégration et permet de se créer un réseau d’entraide précieux.

L’Évolution de la Législation Française : Anticiper les Changements

La législation française évolue régulièrement, notamment concernant la fiscalité des non-résidents, des successions ou des locations saisonnières.

1. Vigilance sur les changements fiscaux

  • La loi de finances annuelle peut modifier les seuils d’IFI, les droits de mutation, ou la fiscalité des revenus immobiliers. Il est donc essentiel de s’informer annuellement auprès de sources spécialisées fiables.

2. Réglementations locales et urbanisme

  • Les mairies peuvent adopter de nouveaux plans locaux d’urbanisme ou imposer des restrictions sur la location touristique (nombre de jours, autorisation préalable, etc.). Il convient de rester attentif à toute modification applicable à votre secteur.

La Fin de la Vie du Bien : Revente ou Transmission

Lorsque l’on décide de céder sa résidence secondaire, la législation française prévoit une imposition sur les plus-values immobilières réalisées par les non-résidents. Toutefois, des abattements pour durée de détention existent :

1. Calcul de la plus-value

  • La plus-value se calcule par différence entre le prix de vente (net vendeur) et le prix d’acquisition majoré des frais et travaux (sous conditions).

2. Abattements pour durée de détention

  • Au-delà de 6 ans de détention, des abattements s’appliquent, aboutissant à une exonération totale au bout de 22 ans sur la plus-value pour l’impôt sur le revenu et 30 ans pour les prélèvements sociaux.

3. Représentant fiscal obligatoire

  • Pour les non-résidents situés hors UE/EEE, l’intervention d’un représentant fiscal agréé est obligatoire pour garantir le paiement des impôts à la revente.

4. Droits de succession et règlementation européenne

  • Bien anticiper la succession, en réalisant un testament adapté à la législation française, voire en choisissant la loi applicable à la succession conformément au règlement européen, pour éviter les conflits de droit et optimiser la transmission du patrimoine.

Perspectives d’avenir pour l’investissement immobilier en France

Même dans un contexte mondial incertain, l’immobilier français reste une valeur refuge. De nombreux facteurs devraient en favoriser la pérennité :

  • Un patrimoine historique et culturel unique
  • Des régions variées, accessibles et recherchées
  • Un marché immobilier relativement stable
  • Des prix compétitifs au regard des grands centres européens

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FAQ : Acquérir un deuxième bien en France et l’IFI

  • Dois-je payer l’IFI si mon bien vaut moins de 1,3 million d’euros ?
    Non, l’IFI ne concerne que les patrimoines immobiliers nets supérieurs à ce seuil. En dessous, vous n’êtes pas imposable à ce titre.
  • Puis-je déduire tous les emprunts liés à mon bien ?
    Oui, à condition de pouvoir fournir une preuve de la réalité et de l’affectation des dettes (emprunt immobilier, travaux, charges). Les prêts in fine bénéficient d’une déduction amortie selon la durée de l’emprunt.
  • Dois-je déclarer ma maison de vacances aux Pays-Bas ?
    Oui, selon la législation néerlandaise, l’administration fiscale souhaite connaître la détention de biens étrangers, même si la France a la priorité d’imposition. Un crédit d’impôt intervient en général pour éviter la double imposition.
  • Puis-je louer ma résidence secondaire toute l’année ?
    Dans la plupart des petites communes oui, mais dans les grandes villes (Nice, Cannes, Paris…), des restrictions et quotas existent pour limiter la location saisonnière. Vérifiez systématiquement auprès de la mairie.
  • Comment évaluer la valeur de mon bien à l’IFI ?
    La valeur de marché (vénale) doit être estimée chaque année, en tenant compte des ventes comparables. Des experts ou notaires peuvent fournir des évaluations opposables.
  • Quels sont les risques en cas d’omission ou de sous-évaluation ?
    Le fisc français peut lancer une procédure de redressement, réclamer le paiement de l’IFI dû avec intérêts et pénalités de retard.

Conclusion : Investir sereinement dans une résidence secondaire en France

La France demeure une destination privilégiée pour investir dans une résidence secondaire de charme, que ce soit pour s’évader, télétravailler ponctuellement, ou préparer sa retraite. Comprendre le fonctionnement de l’impôt sur la fortune immobilière est une étape essentielle pour anticiper ses obligations et gérer sereinement son patrimoine. Avec une préparation rigoureuse, des conseils personnalisés et un accompagnement professionnel, il est tout à fait possible de profiter pleinement de l’art de vivre à la française… en toute tranquillité fiscale.

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