Introduction : S’installer en Espagne en tant qu’expatrié
S’installer en Espagne attire chaque année des milliers d’expatriés désireux de profiter du climat méditerranéen, d’une riche culture et d’une qualité de vie reconnue. Depuis l’entrée en vigueur du Brexit, les droits et démarches des ressortissants britanniques, mais aussi d’autres citoyens non-européens, ont connu de profondes mutations. En 2025, il est essentiel de connaître précisément les droits des expatriés en Espagne, que ce soit pour la résidence, l’accès aux soins de santé, le travail, l’éducation, ou la vie quotidienne. Cet article fait un tour d’horizon exhaustif de la situation, avec un accent particulier sur les changements post-Brexit, et offre un guide approfondi à ceux qui envisagent, ou vivent déjà, l’aventure espagnole.
Le contexte réglementaire de l’expatriation en Espagne en 2025
L’Espagne, membre de l’Union européenne et de l’espace Schengen, applique une législation en constante évolution, notamment à l’égard des ressortissants hors UE et, depuis le Brexit, des citoyens britanniques. De nouvelles règles en matière d’immigration, de fiscalité et de droits sociaux s’appliquent aux expatriés. Les lois espagnoles sont également influencées par les directives européennes et les accords bilatéraux, ce qui assure une certaine stabilité juridique mais implique aussi une adaptation permanente.
Pour les expatriés européens, la liberté de circulation demeure un droit fondamental, mais elle s’accompagne d’exigences administratives. Pour les Britanniques, le Brexit a généré une nouvelle catégorie de résidents. Quant aux citoyens hors UE, des procédures spécifiques s’appliquent, avec différents types de visas et permis de résidence.
Les différentes formes de résidence en Espagne
Résidence temporaire
La résidence temporaire en Espagne est délivrée pour un séjour supérieur à 90 jours mais inférieur à cinq ans. Ce statut concerne notamment les étudiants, les travailleurs détachés, les personnes en recherche d’emploi ou encore ceux qui souhaitent s’installer dans le cadre d’un projet à durée déterminée.
Le processus nécessite généralement de fournir un justificatif de ressources financières suffisantes, une assurance maladie et, dans certains cas, un contrat de travail ou d’inscription à une université. Les ressortissants européens bénéficient d’une procédure simplifiée, mais les autres doivent obtenir un visa avant leur arrivée en territoire espagnol.
Résidence permanente
La résidence permanente est accessible aux personnes ayant résidé légalement en Espagne pendant cinq années consécutives, sans interruption majeure. Elle offre plus de droits et de protection, notamment en termes d’accès au marché du travail et à la protection sociale. Les résidents permanents peuvent renouveler leur statut indéfiniment, tant qu’ils respectent certaines obligations.
Pour obtenir ce statut, il est nécessaire de justifier de cinq années de résidence réglementaire, d’absence de condamnations pénales, et parfois de ressources financières suffisantes. La résidence permanente permet également de voyager librement dans l’espace Schengen pour de courts séjours.
La Golden Visa
Destinée principalement aux investisseurs non-européens, la Golden Visa permet d’obtenir une résidence rapide en Espagne via un investissement immobilier d’au moins 500 000 €. Ce dispositif, particulièrement attractif pour les ressortissants britanniques après le Brexit, est encadré par une réglementation stricte visant à garantir la légalité et la transparence des fonds investis.
La Golden Visa ouvre également la porte à de nombreux avantages pour la famille de l’investisseur (conjoint, enfants, ascendants à charge) et permet de profiter de la vie espagnole tout en conservant une grande mobilité internationale.
Les autres types de visas
Outre la Golden Visa, d’autres visas répondent à des besoins variés : visa de travail pour salariés, visa de travail pour entrepreneurs, visa non lucratif pour les personnes disposant de revenus passifs et ne souhaitant pas exercer d’activité professionnelle en Espagne, ainsi que des visas pour regroupement familial.
Chaque type de visa suppose un dossier spécifique, des documents à fournir, et souvent une procédure initiée depuis le pays d’origine du demandeur. Il est crucial pour chaque expatrié de bien choisir le statut adapté à sa situation, afin de sécuriser sa présence en Espagne.
Le régime de résidence après le Brexit
Statut des expatriés britanniques établis avant le Brexit
Les ressortissants britanniques qui vivaient légalement en Espagne avant le 31 décembre 2020 bénéficient des droits acquis en vertu de l’Accord de retrait. Cela signifie qu’ils conservent leur droit de résidence, d’accès au travail, à l’éducation et à la santé, sous réserve d’enregistrer leur présence auprès des autorités espagnoles et d’obtenir le statut de résident sous le régime spécifique (carte TIE – Tarjeta de Identidad de Extranjero).
Ceux qui n’ont pas encore fait la démarche sont invités à régulariser leur situation au plus vite pour garantir le maintien de leurs droits. Des campagnes d’information spécifiques ont été menées et la procédure reste ouverte en 2025, bien qu’elle puisse être plus exigeante qu’initialement.
Nouveaux arrivants britanniques après le Brexit
Les Britanniques qui souhaitent s’installer en Espagne après le 1er janvier 2021 doivent désormais suivre les mêmes procédures que les ressortissants d’Etats tiers. Ils sont soumis à l’obligation de visa, de permis de résidence et à la démonstration de ressources suffisantes.
Les visas disponibles incluent la Golden Visa pour les investisseurs, le visa non lucratif pour les retraités ou rentiers, et différents visas de travail pour les salariés ou entrepreneurs. Cette nouvelle réalité impose une anticipation rigoureuse et une parfaite connaissance des obligations administratives.
La protection sociale et le système de santé pour les expatriés
Accès à la sécurité sociale espagnole
L’accès à la sécurité sociale espagnole dépend du statut de résidence et de l’activité professionnelle. Les salariés bénéficient d’une affiliation automatique via leur employeur, tandis que les indépendants doivent s’inscrire au régime des travailleurs autonomes (autónomos).
Pour les expatriés européens, l’adhésion au système est grandement facilitée, grâce aux accords sur la coordination des systèmes de sécurité sociale européens. Pour les non-européens, y compris les Britanniques post-Brexit, il est indispensable d’obtenir un numéro de sécurité sociale espagnol et de s’acquitter des cotisations requises.
Système de santé public et privé
L’Espagne est réputée pour la qualité de son système de santé public (Servicio Nacional de Salud), fondé sur le principe de l’universalité. L’accès aux soins est gratuit ou fortement subventionné pour les résidents affiliés. Les soins couvrent une large gamme de prestations : médecine générale, spécialistes, hospitalisation, urgences, maternité.
De nombreux expatriés choisissent également de compléter leur couverture par une assurance santé privée, permettant un accès plus rapide à certains spécialistes, à des infrastructures haut de gamme, et à une continuité de soins dans plusieurs langues. Les compagnies d’assurances internationales proposent une large gamme de contrats adaptés à chaque profil.
CEAM, carte vitale européenne et couverture temporaire
Pour les Européens, la Carte Européenne d’Assurance Maladie (CEAM) offre une protection temporaire lors d’un séjour court en Espagne, le temps de s’enregistrer définitivement ou de trouver un emploi. Cette solution ne s’applique pas aux séjours prolongés et ne dispense pas d’une inscription à la sécurité sociale espagnole.
Pour les non-Européens, il est courant que l’obtention d’un visa de longue durée ou d’une résidence conditionne la souscription à une couverture santé privée conforme aux normes espagnoles, au moins durant la première année.
Les droits et devoirs des résidents en Espagne
Droits fondamentaux : égalité, liberté et protection
À travers la Constitution espagnole et les directives européennes, l’Espagne garantit des droits fondamentaux à tous les résidents légaux. Ceux-ci incluent la liberté individuelle, la non-discrimination, le droit à l’éducation et à des conditions de vie décentes. La justice espagnole veille au respect de ces garanties et sanctionne tout abus ou discrimination constatée.
Obligations en matière fiscale
Les expatriés résidant plus de 183 jours par an en Espagne deviennent, en règle générale, résidents fiscaux espagnols. Ils sont alors imposables sur leur revenu mondial. Il convient de déclarer scrupuleusement chaque source de revenu, même si celle-ci provient de l’étranger.
Plusieurs conventions bilatérales contre la double imposition protègent contre une charge fiscale excessive, mais il est essentiel de bien connaître ses devoirs d’information et les éventuelles obligations déclaratives (Modelo 720 notamment pour les avoirs à l’étranger).
Intégration sociale et respect des normes locales
La vie en Espagne suppose l’apprentissage des codes sociaux, le respect des lois et règlements municipaux, et la participation active à la vie communautaire. De nombreux programmes d’intégration sont proposés dans les grandes villes et les régions à forte population expatriée, favorisant l’apprentissage de la langue, la connaissance des droits locaux et la participation civique.
Le travail en Espagne pour les expatriés
Emploi salarié : démarches et cadre légal
Pour exercer une activité salariée, il convient d’obtenir un permis de travail, souvent couplé au permis de résidence. Les candidats doivent présenter un contrat de travail ferme ou, dans certains cas, faire la preuve de leur employabilité dans des secteurs en tension. Le marché du travail espagnol est régi par un Code du travail robuste qui protège les employés, garantit le salaire minimum interprofessionnel, la durée du travail et les conditions de licenciement.
Les ressortissants européens bénéficient d’une totale liberté d’accès au marché du travail, alors que les ressortissants de pays tiers, dont les Britanniques, doivent obtenir une autorisation préalable liée à un poste spécifique. Certaines professions, particulièrement dans la santé ou l’éducation, nécessitent la reconnaissance des qualifications étrangères.
Créer son entreprise en tant qu’expatrié
L’Espagne favorise l’entrepreneuriat, y compris pour les expatriés. Il est possible de créer une entreprise ou de devenir indépendant (autónomo) en respectant une procédure déclarative relativement simple. Les démarches incluent l’obtention d’un numéro d’identification de l’étranger (NIE), l’inscription au registre du commerce, et le paiement des cotisations sociales obligatoires.
Des aides à la création et à l’innovation existent, notamment dans les régions dynamiques comme la Catalogne, Madrid ou Valence. Il est conseillé de se faire accompagner dans les étapes clés pour maximiser ses chances de succès et respecter toutes les obligations juridiques et fiscales.
Fiscalité des expatriés en Espagne
Résidence fiscale et imposition
La résidence fiscale en Espagne s’acquiert en y séjournant plus de la moitié de l’année (183 jours) ou en détenant en Espagne le centre de ses intérêts économiques. Une fois résident fiscal, l’expatrié doit déclarer l’ensemble de ses revenus mondiaux, qu’ils proviennent du travail, de capitaux mobiliers, immobiliers ou de retraites.
Le système fiscal espagnol fonctionne par tranches d’imposition progressive. Il existe de nombreux abattements pour les familles, les personnes âgées, ou en cas d’invalidité, ainsi qu’un régime fiscal favorable pour les nouveaux résidents travaillant en Espagne sous certaines conditions (régime des impatriés).
Déclarations et obligations spécifiques
L’Espagne exige de ses résidents fiscaux la déclaration des avoirs détenus à l’étranger, via le fameux Modelo 720. L’absence de déclaration peut entraîner d’importantes pénalités administratives. L’expatrié doit également s’acquitter des impôts locaux (taxe d’habitation, taxe foncière) s’il possède un bien immobilier dans le pays.
Il est crucial de se tenir informé des échéances fiscales et de solliciter des experts afin d’éviter toute irrégularité, notamment en cas de situations patrimoniales complexes ou de multi-résidence fiscale.
Traitement fiscal des pensions et retraites
Les pensions perçues à l’étranger font l’objet de conventions bilatérales qui en régulent l’imposition. Souvent, la pension publique (ex : du Royaume-Uni) reste imposable dans le pays d’origine, alors que les pensions privées ou complémentaires deviennent imposables en Espagne. Attention, il peut exister des déductions ou abattements à solliciter selon la nature du revenu.
L’éducation des enfants expatriés en Espagne
Système éducatif espagnol et offre internationale
L’Espagne propose un système éducatif public et privé de qualité. L’école est obligatoire de 6 à 16 ans. Des écoles internationales existent dans toutes les grandes villes, dispensant un enseignement en anglais, français, allemand ou suivant les programmes de différents pays, idéale pour les familles d’expatriés souhaitant poursuivre une scolarité dans leur langue d’origine.
L’intégration dans le système public suppose l’apprentissage intensif de l’espagnol, mais permet une immersion totale dans la culture locale. Les écoles privées et concertées offrent des alternatives pédagogiques variées et une base linguistique solide, particulièrement utile pour les enfants arrivant en cours de cycle.
Reconnaissance des diplômes et continuité des études
La reconnaissance mutuelle des diplômes entre pays de l’UE est garantie par des accords, facilitant ainsi le passage d’un système à l’autre. Pour les diplômes hors UE, y compris britanniques post-Brexit, une procédure d’homologation (homologación) reste obligatoire pour accéder à certaines études supérieures ou exercer des professions réglementées.
Les universités espagnoles accueillent chaque année de nombreux étudiants étrangers grâce à des partenariats et des programmes d’intégration, tels que Erasmus+ ou des bourses d’excellence.
Le logement des expatriés : achat, location et garanties
Marché immobilier espagnol
Le marché immobilier espagnol reste attractif en 2025, propose une grande diversité de biens et des prix compétitifs dans certaines régions. Les expatriés sont nombreux à vouloir acquérir une résidence principale ou secondaire, grâce notamment à des dispositifs tels que la Golden Visa depuis le Brexit.
La réglementation protège les acheteurs et les locataires, mais il est impératif de s’informer sur les droits et devoirs afférents à chaque statut. Le processus d’achat suppose notamment l’obtention d’un NIE, l’ouverture d’un compte bancaire local, la signature devant notaire et le paiement des taxes associées.
Location de biens immobiliers
De nombreux expatriés préfèrent louer un logement, du fait de la flexibilité et des faibles engagements à long terme. Les contrats de location sont encadrés par une loi protégeant le locataire (durée minimale, dépôt de garantie). La signature d’un bail implique la remise de documents justificatifs (identité, ressources, éventuellement résidence) ainsi que la souscription obligatoire à l’assurance habitation.
Garantie et protection en cas de litige
En cas de litige, les juridictions locales compétentes garantissent un recours rapide et efficace. Des associations de consommateurs et de locataires, parfois avec des services en langues étrangères, assistent les expatriés dans toutes les démarches de médiation ou de règlement judiciaire.
Vie pratique en Espagne pour les expatriés
Système bancaire et gestion financière
Ouvrir un compte bancaire en Espagne est souvent obligatoire pour percevoir un salaire, payer un loyer ou obtenir des services publics. Les banques proposent des offres adaptées aux nouveaux arrivants, avec une documentation partiellement traduite. Les démarches sont simplifiées depuis la mise en place du NIE.
Les moyens de paiement abondent : carte bancaire, virements, applications mobiles. Il est possible de transférer facilement des fonds depuis l’étranger grâce aux accords SEPA, réduisant ainsi les coûts de change.
Télécommunication et connexion Internet
Le réseau téléphonique espagnol est performant et couvre l’ensemble du territoire, même les zones rurales. Plusieurs opérateurs proposent des abonnements sans engagement, avec des options internationales avantageuses pour rester en contact avec son pays d’origine.
L’internet haut débit est disponible partout. Il existe des forfaits associant fibre optique, téléphone portable et télévision, à des tarifs compétitifs.
Transports et mobilité
L’Espagne dispose d’un réseau de transports en commun performant : métro, bus, trains régionaux et grande vitesse (AVE). Dans les grandes villes, des solutions de mobilité douce (vélos, trottinettes électriques) sont encouragées et intégrées à l’espace urbain.
Les conducteurs étrangers peuvent utiliser leur permis national ou international pour une durée limitée, avant d’effectuer l’échange contre un permis espagnol. Attention, la conduite est assortie de règles particulières, avec des radars fréquents et une grande sévérité en matière de sécurité routière.
Assurance et protection des expatriés
Assurances obligatoires et complémentaires
L’assurance santé est exigée pour toute demande de permis de séjour. En complément, il est fortement recommandé de souscrire une assurance responsabilité civile, une assurance habitation et, pour les entrepreneurs ou indépendants, une assurance professionnelle couvrant les risques liés à l’activité.
Les compagnies d’assurance actives en Espagne proposent également des produits spécifiques : assurance scolaire, protection juridique, assurance vie-mortgage pour les particuliers achetant un bien à crédit.
Assistance juridique et défense des droits
Tout expatrié dispose du droit d’accès à la justice espagnole. En cas de litige, il est possible d’être assisté par un avocat inscrit au barreau local, certains parlant plusieurs langues. Des services de médiation et d’aide juridique gratuite existent sous conditions de ressources.
Intégration, qualité de vie et culture
Découvrir et s’adapter à la culture espagnole
L’adaptation culturelle est une étape centrale pour tout expatrié. L’Espagne séduit par son rythme de vie, son sens de la convivialité, la richesse de ses traditions et la diversité de ses régions. Les expatriés sont encouragés à s’intégrer via l’apprentissage de la langue espagnole ou catalane, la participation aux événements locaux et le partage de moments festifs (Fallas de Valence, Feria de Séville, San Fermin de Pampelune…).
Des centres d’intégration et d’échanges interculturels proposent des programmes variés pour faciliter la compréhension des usages et favoriser le sentiment d’appartenance à la société espagnole.
Vie associative et réseaux d’expatriés
L’Espagne accueille nombre de communautés expatriées actives, qui organisent rencontres, soutien, activités sportives ou culturelles. Rejoindre ces réseaux permet de rompre l’isolement, de partager conseils et entraide, mais aussi de tisser des liens avec les communautés locales et d’autres nationalités.
Loisirs, gastronomie et art de vivre
Les possibilités de loisirs sont innombrables : plages, montagnes, sites historiques classés, golf, sports nautiques, randonnées. La gastronomie espagnole, avec ses spécialités régionales (tapas, paella, jamón ibérico), séduit par sa qualité et son raffinement.
Le coût de la vie, bien que variable selon les régions, demeure généralement inférieur à celui de nombreuses grandes capitales européennes ou mondiales, ce qui contribue à l’attrait du pays pour les expatriés.
Les droits politiques des expatriés en Espagne
Vote et participation citoyenne
Les citoyens de l’UE résidant en Espagne peuvent participer aux élections municipales et européennes, après s’être inscrits sur les listes électorales. Si les Britanniques ont perdu ce droit après le Brexit, des accords bilatéraux pourraient permettre le rétablissement partiel de certains droits civiques en fonction des évolutions législatives à venir.
En dehors du vote, l’engagement dans la vie associative, les conseils de quartier, ou les instances de représentation des étrangers sont autant de manières de faire entendre sa voix et de défendre ses intérêts au sein de la société hispanique.
Famille et regroupement familial en Espagne
Regroupement familial
La législation espagnole permet aux titulaires d’un permis de séjour de faire venir leur famille proche (conjoint, enfants mineurs ou à charge, ascendants à charge). Les conditions d’âge, de ressources financières et de logement adapté doivent être respectées. La procédure, régie par la loi sur les étrangers (Ley de Extranjería), suppose un dossier solide et un suivi rigoureux.
Pour les Britanniques, la situation dépend du statut : ceux ayant démarré la procédure avant le 31 décembre 2020 bénéficient du régime précédent, les autres sont soumis à la réglementation applicable aux ressortissants de pays tiers.
Naissance, mariage et filiation
Les actes d’état civil (naissance, mariage, divorce) sont reconnus en Espagne, sous réserve de l’accomplissement des formalités de traduction et d’apostille prévues par les conventions internationales. Les enfants nés en Espagne de parents étrangers peuvent, sous conditions, bénéficier d’une naturalisation facilitée.
Le mariage civil, religieux ou partenariat de fait (pareja de hecho) est ouvert à tous, quelle que soit la nationalité, et entraîne souvent des conséquences favorables en matière de regroupement familial et de droits successoraux.
Planification successorale et gestion du patrimoine
Législation successorale pour expatriés
Le Règlement européen sur les successions (n°650/2012) permet à tout expatrié de choisir la loi applicable à sa succession : soit celle de sa nationalité, soit celle de sa résidence habituelle, à préciser dans son testament. Cette disposition est essentielle pour anticiper les conséquences fiscales et successorales et éviter les conflits de lois.
En l’absence de disposition particulière, la loi espagnole s’appliquera à la succession des biens situés en Espagne. Il est recommandé de consulter un notaire ou un expert en planification afin de rédiger un testament conforme à l’ordre juridique espagnol et à celui du pays d’origine.
Fiscalité et transmission
Les droits de succession varient selon les régions d’Espagne (communautés autonomes), avec des abattements et exonérations variables pour les proches. Parfois, la charge fiscale est nulle entre époux ou descendants directs, mais dans d’autres cas, elle peut être sensiblement plus élevée que dans le pays d’origine du défunt.
La préparation de la transmission du patrimoine immobilier et financier exige une réflexion stratégique, notamment pour optimiser la fiscalité et assurer la sécurité des héritiers.
Conclusion : Concilier droits, devoirs et qualité de vie en Espagne
En 2025, la vie d’expatrié en Espagne demeure synonyme de qualité de vie, de sécurité juridique et de perspectives enthousiasmantes. Qu’il s’agisse du droit de résidence post-Brexit, de l’accès à la sécurité sociale, du régime fiscal, du marché du travail, ou de l’intégration, chaque aspect est encadré par une législation solide et adaptée aux besoins des nouveaux arrivants.
Anticiper, bien préparer son projet, se renseigner sur ses droits — autant d’étapes essentielles vers un séjour réussi et pérenne. Que vous soyez étudiant, retraité, investisseur, entrepreneur ou salarié, l’Espagne vous ouvre toutes les portes de l’accomplissement personnel et familial.
Pour toute démarche personnalisée, contactez les experts d’IMMO ABROAD, votre partenaire de confiance dans la gestion de votre projet immobilier, résidentiel, familial ou patrimonial en Espagne. Ils accompagnent les expatriés depuis la définition du projet jusqu’à l’intégration complète, dans le respect de la législation et avec la rigueur qu’exige toute installation à l’étranger.
S’expatrier en Espagne c’est s’engager dans une expérience humaine, professionnelle et culturelle exceptionnelle, dans un pays qui place l’hospitalité et la qualité de vie au cœur de ses valeurs. En 2025, les droits des expatriés sont protégés, en constante évolution, et constituent un socle solide pour bâtir l’avenir avec confiance sous le soleil ibérique.
